01 Déc 2020

Le sélénium est un oligo-élément essentiel au maintien de la santé des animaux. Il joue un rôle dans la croissance musculaire ainsi que sur l’immunité générale. Les bovins ne sont pas épargnés par ce besoin en sélénium. Notamment les veaux, pour qui le transfert d’immunité est indispensable en début de vie.

Les conséquences d’une carence en sélénium chez les bovins

Dans de nombreuses régions, les sols sont soit pauvres en sélénium, soit légèrement acide, ce qui altère la capacité des plantes à l’absorber. L’apport d’engrais soufrés réduit également la capacité des plantes à absorber le sélénium présent dans le sol. En conséquence, il est fréquent que l’alimentation des bovins soit carencée en sélénium.

Les besoins en sélénium pour un bovin sont de 0,3 mg/kg de matière sèche ingérée (MSI). Dans l’Union européenne, la dose maximale de supplémentation des aliments pour animaux en sélénium est de 0,5 mg/kg de MSI, dont 0,2 mg/ kg de MSI sous forme organique. Des signes de toxicité peuvent apparaitre au-delà de cette dose.

Veaux mous, mauvaise immunité, incapacité à se lever ou encore les échecs à la vaccination peuvent être des conséquences d’une carence néonatale en sélénium liée à un mauvais transfert de la vache au veau.

 

Le sélénium, un oligo-élément bénéfique pour les bovins

L’immunité du veau dans les premiers jours de sa vie est assurée par les anticorps présents dans le colostrum des vaches. La supplémentation des mères en sélénium entraine un meilleur transfert des anticorps sanguins vers le colostrum. Le transfert du sélénium de la vache au veau est donc primordial en fin de gestation.

La forme inorganique ou sélénite de sodium est la forme la plus rencontrée en nutrition animale. Cependant cette forme est peu assimilable par les ruminants car les micro-organismes du rumen ne sont pas capables de la métaboliser.

Au contraire, le sélénium organique est directement assimilable par les micro-organismes. La structure de la forme organique est proche de la forme de stockage dans l’organisme du bovin. La supplémentation de sélénium organique avant vêlage va permettre à la vache de stocker des réserves utiles pour le transfert du sélénium au veau durant la gestation.

Mais il existe une grande quantité de séléniums organiques, il est important de savoir choisir la forme la plus adaptée et la plus qualitative.

 

ALKOSEL, une levure enrichie en sélénium organique

ALKOSEL est une levure inactive enrichie en sélénium organique. Elle est notamment connue pour son effet sur le transfert de sélénium dans les muscles des poulets et la santé osseuse.

Concernant les ruminants, une étude américaine (Weiss et al., 2005) a comparé l’effet de la supplémentation en sélénium organique apportée par le produit ALKOSEL à une supplémentation de sélénium inorganique sous forme de sélénite de sodium avant vêlage et au début de la lactation.

Il a été démontré que la concentration en sélénium était 40% plus élevée dans le colostrum des vaches supplémentées avec ALKOSEL (Figure 1). La concentration en sélénium reste plus élevée également dans le lait à 28 jours après vêlage.

 

Pour s’assurer du bon transfert du sélénium de la vache au veau, la concentration en sélénium a également été mesurée dans le sérum des veaux juste après le vêlage et à 3 jours de vie. La concentration sérique en sélénium est également plus élevée chez les veaux où les vaches ont été supplémentées avec ALKOSEL avant vêlage (Figure 2).

 

L’apport en sélénium n’est pas à négliger pour un meilleur démarrage de vos veaux. Le sélénium organique doit s’apporter en petite quantité tout le long de la vie des vaches reproductrices.