04 Août 2022

Chez les ruminants laitiers et allaitants, le stress thermique peut provoquer une altération du comportement alimentaire, une augmentation du stress oxydatif et une réduction de la productivité et de la rentabilité. Le rumen, véritable machine responsable des performances des ruminants, est au coeur des mécanismes qui peuvent être perturbés par le stress thermique.

 

Les premiers signes du stress thermique

L’observation des animaux est essentielle pour détecter précocement le stress thermique et ses effets futurs sur les performances animales.

Les premiers signes d’un stress thermique modéré incluent :

• Une fréquence respiratoire augmentée ;
• Une réduction de la consommation alimentaire;
• Un comportement alimentaire anormal ;
• Une réduction de la durée de couchage;
• Une réduction de l’activité de rumination : – 1 heure

 

Les effets à long terme sur les animaux

Vaches laitières

• Comptage de cellules somatiques élevé
• Immunité diminuée à cause des altérations de la perméabilité intestinale

Vaches laitières et veaux

• Augmentation des problèmes de locomotion
• Baisse de la fertilité : un stress thermique 21 jours avant l’insémination peut réduire le taux de conception de 31 %
• Augmentation du risque de mortalité: + 5,6 % par degré supplémentaire au-dessus du seuil chez les vaches laitières

Veaux laitiers

• Les génisses issues de mères ayant souffert de stress thermique peuvent présenter une réduction de la future production laitière
• Effet sur le système immunitaire du veau et sur le gain moyen quotidien (GMQ)

Bovins viande

• Augmentation du risque de mortalité + 4,6 % par degré supplémentaire au-dessus du seuil chez les bovins viande
• Effet négatif sur le pH de la viande, les paramètres de couleur et le degré de marbrure