29 Avr 2022
Stress thermique: plus qu’un mythe en élevage bovin
29 Avr 2022

Faire face au stress thermique est un des défis actuels majeurs des élevages ruminants dans le monde. Ces périodes de fortes températures ont des effets sur le bien-être mais aussi sur les performances de production des vaches laitières et des bovins viande.
Réduction des performances laitières des vaches
Même à de faibles niveaux, le stress thermique peut avoir un impact négatif sur la production des vaches laitières. Une étude menée dans une ferme du sud-est de la Pennsylvanie sur 104 vaches Holstein en lactation, a mesuré l’effet du THI (Indice d’Humidité et de Température) sur la rumination et la production de lait. (1)
THI journalier maximum vs. Rumination moyenne journalière
Les résultats de l’étude montrent que la baisse du THI et la diminution du temps moyen de rumination des vaches sont corrélés. Chaque point de THI gagné implique 6 minutes de rumination en moins par jour pour les vaches. Par exemple, si le THI augmente de 70 à 80, cela représente 60 minutes de rumination en moins par jour.
Production de lait vs. THI maximum journalier
L’étude nous apprend aussi que le THI et la production laitière moyenne quotidienne sont liés. La conséquence observée est une perte de 0,27 Kg de production de lait par vache par point de THI maximum journalier. Par exemple, si le THI augmente de 70 à 80, la perte de lait s’élève à 2,7kg par vache par jour.
Perte d’efficacité à l’engraissement des bovins viande
Lallemand a mené des essais pour étudier les effets du stress thermique sur les bovins viande, notamment un à Creancey (France) où des bovins ont été suivis grâce à des bolus.
Les résultats montrent des modifications intéressantes du comportement alimentaire après un épisode de température chaude (32,5°C en moyenne):
- le pH à l’intérieur du rumen enregistre des pics élevés pendant la période de chaleur, mais aussi durant les jours suivants
- la température du rumen fluctue au-dessus de 40 ° C pendant l’épisode de haute température, et met plusieurs jours à décroitre même après cette période
Pendant les jours où la température du rumen était élevée les bovins ont réduit leur ingestion, et ont perdu en croissance avec des GMQ négatif.
Cette réduction de l’alimentation et de l’engraissement a été remarquable au cours d’un autre essai conduit sur 24 jeunes bovins au Texas, pendant 70 jours.
En situation de stress thermique, les bovins (témoins) non supplémentés avec LEVUCELL SC ont changé leur comportement alimentaire, réduisant le nombre de repas par jour, la vitesse d’ingestion, le temps d’ingestion et augmentant la perte de poids vif par rapport au groupe supplémenté avec LEVUCELL SC (40 g par jour) et les résultats étaient visibles sur le poids final de la carcasse avec une différence de 5 kg entre les deux groupes.
(1) Using rumination sensors to monitor heat stress in dairy cows, Mathew M. Haan, Penn State Extension, Dairy Herd Management, November 02, 2016
Carte interactive pour découvrir les effets de la chaleur à travers les élevages du monde
- À partir d’une revue scientifique approfondie incluant des méthodes variées de gestion et d’alimentation mises en œuvre dans le monde entier, nous avons conçu une carte interactive disponible en ligne. Elle permet de découvrir les effets du stress thermique à travers plusieurs pays du monde, et plusieurs types d’élevages (vaches laitières, bovins viande, chèvres laitières et brebis laitières).
En cliquant sur un point de la carte vous pouvez observer:
- Le nombre d’heures passées sous stress thermique par les animaux
- Les pertes en lait ou en GMQ qui sont induites
Découvrez cette carte interactive