Les inoculants pour lisier contribuent à réduire les emissions d’ammoniac et les coûts d’engrais et de main-d’œuvre

Le fumier et le lisier sont des éléments fertilisants précieux, qui fournissent de la matière organique au sol et aux cultures. Toutefois, leur gestion et leur manipulation  de la ferme au champ  peuvent entraîner des difficultés logistiques et agronomiques. Selon les conditions d’épandage, il peut en résulter une perte totale d’azote ammoniacal, et donc une perte de valeur fertilisante. Avec une production de lisier estimée à 27 m3 par vache laitière et par an, une efficacité accrue dans le cycle de l’azote peut aider les agriculteurs à améliorer leurs rendements.

L’inoculation du fumier et/ou du lisier avec des bactéries et des enzymes bénéfiques sélectionnées devient un moyen bien documenté d’améliorer le retour sur investissement. Ceci grâce à la rétention de l’azote et de réduire la charge de travail des agriculteurs.

Les défis de la gestion du lisier

Le lisier désigne tous les déchets animaux (urine et fèces), les résidus alimentaires, les litières, ainsi que d’autres déchets liquides provenant de l’exploitation, tels que l’eau de lavage de la salle de traite et l’eau de pluie.

L’ammonium N (NH4+) contenu dans le lisier peut être converti en ammoniac gazeux (NH3) et rejeté dans l’atmosphère. Les principaux impacts de la volatilisation du NH3 sont les suivants :

• Impacts environnementaux sur la qualité de l’air. L’UE s’est fixé pour objectif de réduire de 19 % les émissions globales d’ammoniac d’ici à 2030. Chaque État membre de l’UE met en place des politiques et des techniques locales pour atteindre cet objectif.
• Les pertes de productivité liées à la valeur fertilisante, qui ont un impact économique négatif. Le lisier est une ressource dont les éleveurs disposent facilement. Les prix actuels de l’azote étant très élevés, il est primordial de conserver la valeur nutritionnelle du lisier pour les cultures afin de réduire la nécessité d’acheter des intrants (figure 1).

La qualité du lisier et sa valeur nutritionnelle pour les cultures peuvent être améliorées par une bonne gestion. Parmi les bonnes pratiques de gestion, l’utilisation de traitements microbiologiques du lisier a été mise en évidence comme une option à privilégier pour maintenir la valeur de l’azote.

Inoculant pour lisier : Comment cela fonctionne-t-il ?

Le principe des inoculants pour lisier est assez similaire à celui des inoculants pour ensilage. En inoculant la matière première (lisier ou fourrage) avec des bactéries spécifiquement choisies dès le départ, il est possible d’orienter leurs écosystèmes microbiens et, par conséquent, leurs profils de fermentation dans le temps.

Notre inoculant, MANURE PRO, est une combinaison hautement concentrée de bactéries lactiques vivantes (LAB) et de souches de Bacillus avec des enzymes lignocellulolytiques qui aident à améliorer la fermentation des fibres pendant le stockage du lisier. Les micro-organismes présents dans l’inoculant disposent ainsi d’une source de nutriments qui leur confère un avantage concurrentiel. Ces fermentations positives aident les bactéries à retenir l’azote.

L’application de MANURE PRO sur le lisier peut donc avoir un impact positif sur la rétention d’azote allant jusqu’à 20 %, en fonction de la composition initiale du lisier, réduisant ainsi la dépendance de l’exploitation à l’égard des engrais azotés.

 

Avantages pour l’exploitation

Une fosse a été inoculée avec MANURE PRO, tandis qu’une autre a été utilisée comme témoin. Il est important de comparer deux fosses simultanément car la valeur du lisier au départ peut être différente. C’était d’ailleurs le cas dans cet essai. C’est pourquoi l’essai a comparé l’évolution de la rétention d’azote dans la matière organique et non la valeur absolue (figure 2). Cet essai a montré que les fosses inoculées avec MANURE PRO présentent une meilleure rétention de l’azote dans le lisier par rapport aux fosses témoins.

Si l’on considère la valeur fertilisante du lisier  et si l’on tient compte du coût de l’inoculant – le gain est significatif pour l’agriculteur : + 1 433 €/an pour 100 vaches, en considérant des coûts d’azote de 3 €/Kg. Mais ce n’est pas le seul avantage pour l’agriculteur. Avec une application correcte de l’inoculant pour lisier, la consistance et la maniabilité du lisier sont améliorées (croûte plus fine), ce qui réduira les coûts de carburant et de main-d’œuvre associés à la gestion du lisier.

 

Conclusion

Maîtriser l’ambiance de l’exploitation est une nécéssité car elle conditionne la santé des animaux et donc sa productivité. Les résultats d’essais récents indiquent que l’utilisation d’un inoculant enzymatique et bactérien spécifique pour le lisier peut contribuer à atteindre les objectifs ambitieux de l’UE en matière de réduction du NH3. En outre, l’utilisation optimale des nutriments contenus dans le lisier peut réduire la quantité d’engrais achetés, ce qui constitue une opportunité cruciale d’améliorer les résultats, alors que les coûts des intrants continuent de réduire les marges des exploitations agricoles.