Comment les bovins viande peuvent-ils faire face au stress thermique ?

Nos conseils pratiques pour aider les bovins viande à faire face au stress thermique

La conception des bâtiments et stratégies de rafraîchissement

• Ventilation : dans tout le bâtiment (au-dessus des logettes et des auges)/brumisateurs
• Pas de mise au pâturage pendant les heures chaudes de la journée
• Eau de boisson fraîche, propre et facilement accessible (10 % des animaux peuvent boire en même temps)

La nutrition 

• • • Aliments frais/appétents
    • Alimentation facilement digestible (fourrage de qualité)
    • Augmentation de la teneur énergétique de la ration sans changement drastique
    • Soutien du statut antioxydant
    • Prévention de l’acidose ruminale grâce à l’augmentation de la capacité tampon
    • Amélioration du comportement alimentaire : durée de mastication/rumination en augmentant la fréquence des repas

La gestion de l’activité des animaux

• • • • • Repos
        • Pas d’activité pendant les périodes chaudes
        • Distribution juste avant les heures fraîches et repousser les aliments plus souvent
        • Éviter tout stress ou manipulation

  Aides nutritionnelles pour atténuer le stress thermique

Les températures élevées stimulent la sécrétion de cortisol, connue comme l’hormone du stress. Les chercheurs ont montré que, chez les bovins, le stress thermique affecte l’immunité innée et la capacité antioxydante, et altère les réactions inflammatoires (Li et al., 2021). La nutrition peut favoriser l’équilibre de la capacité antioxydante, réduire l’inflammation et améliorer l’inconfort digestif.

Maintien de l’équilibre antioxydant

Supplémenter les animaux avec des antioxydants en quantité et qualité adaptées les aide à mieux supporter le stress thermique et à rééquilibrer leur capacité antioxydante. Dans un environnement avec un stress thermique intense, il a été montré que la supplémentation avec un antioxydant spécifique disposant d’un degré élevé de biodisponibilité — comme des levures enrichies en sélénium (ALKOSEL) — et un complément riche en superoxyde dismutase (SOD) (MELOFEED) permettait :

• • • l’amélioration de la capacité antioxydante (Niwinska et Andrejewski, 2017; Lallemand Animal Nutrition, données internes, 2020),
    • l’atténuation des pertes de croissance : + 5,8 kg de croissance après 28 jours de supplémentation (Fig. 1).

Des levures vivantes pour améliorer le fonctionnement ruminal lors de stress

La nutrition peut également réduire l’inflammation et limiter le stress digestif. En 2020, Perdomo et al. ont montré que les levures vivantes S. cerevisiae CNCM I-1077, administrées à une dose spécifique du stress thermique (20 x 10⁹ UFC/animal/jour), réduisent les signes d’inflammation avec une baisse du taux des molécules inflammatoires dans les échantillons sanguins (Fig. 2)

Cette étude montre également une amélioration des signes visibles tels que le comportement de rumination, qui peut être corrélée à un meilleur bien-être digestif.

Une autre étude réalisée sur des bovins charolais dans une exploitation commerciale en Italie en 2015 avec un THI d’environ 70 a montré une augmentation de 5 % du GMQ chez les animaux supplémentés avec S. cerevisiae CNCM I-1077 par rapport aux témoins.

Cette étude utilisait en outre un bolus détecteur de pH, qui permet la mesure du pH ruminal en temps réel. Ce système a confirmé que le pH ruminal décroît lors de stress thermique (Fig. 3) et est associé a de fortes variations de la consommation alimentaire et à une perte de la capacité tampon de la salive (halètement).

S. cerevisiae CNCM I-1077, LEVUCELL SC, contribue à stabiliser le pH ruminal, en particulier lorsque les animaux souffrent de stress thermique.